Scanner, transcrire, anonymiser :

le chantier du Cahier d’expression citoyenne de Besançon est en cours

Cet article fait suite à deux premiers billets publiés sur ce blog : Un échange autour des Cahiers d’expression citoyenne et Tisser du commun : les Cahiers d’expression citoyenne.

Il rend compte de l’avancée concrète du travail amorcé au sein du tiers-lieu Le 97, à Besançon, à la suite des rencontres et discussions collectives initiées autour de ces cahiers.

Ce projet s’inscrit dans une dynamique locale de documentation, de mise en commun et de partage des paroles citoyennes, en lien avec une méthodologie rigoureuse et ouverte à la réappropriation.

Le 4 avril 2025, une étape importante a été franchie : nous nous sommes rendus aux Archives municipales de Besançon pour scanner l’intégralité du Cahier d’expression citoyenne ouvert à Battant. Ce jour-là, France 3 Franche-Comté était également présent pour tourner un reportage que vous pouvez retrouver ici : Voir le reportage.

Une méthode collective et rigoureuse

Le 5 avril 2025, nous avons organisé le deuxième temps de rencontre, dédié cette fois-ci à la formation à la saisie des cahiers en tapuscrits. L’objectif : permettre aux participant·es d’accéder à la plateforme en ligne pour débuter la transcription page par page, dans le respect d’une méthodologie rigoureuse, sécurisée et collective.

1. Accès à la plateforme

L’accès à la plateforme est sécurisé et réservé aux personnes formées lors des sessions dédiées. Chaque utilisateur·ice dispose d’un compte personnel. La saisie se fait directement en ligne, à partir des scans des pages du cahier, désormais tous intégrés.

2. Première passe : transcription brute

Chaque participant·e saisit brutalement et au kilomètre le contenu page par page. Il s’agit ici de constituer une version numérique complète, sans correction ni anonymisation. Ces tapuscrits non anonymisés ne seront jamais rendus publics. Ils servent de base de travail.

3. Relecture et verrouillage

Chaque page est ensuite relue par trois collèges :

  • un·e universitaire,
  • un·e membre du Tiers-Lieu,
  • un·e Gilet Jaune.

Lorsque les trois lectures sont concordantes, le tapuscrit est verrouillé et devient la version de référence.

4. Deuxième passe : anonymisation

Le travail d’anonymisation démarre à partir de ces tapuscrits validés. Chaque contributeur·ice s’affecte une page et travaille en profondeur à la rendre publiable, en effaçant toute mention nominative ou donnée sensible. Un onglet spécifique permet de suivre l’état d’avancement de cette anonymisation. Parallèlement, les images des cahiers sont également anonymisées, en retirant des pixels pour empêcher toute reconstitution des documents originaux.

Une ressource pour la recherche

Les tapuscrits non anonymisés resteront accessibles uniquement aux chercheurs et chercheuses, dans le cadre de travaux universitaires en linguistiquegéographiesciences politiques ou histoire.

Suivi du travail et prochaines évolutions

Un bouton de suivi du temps de travail est en cours de développement. Il permettra de comptabiliser les heures investies par chacun·e sur la plateforme. Il sera disponible lors de la prochaine mise à jour.

Aujourd’hui, l’ensemble des pages du cahier sont présentes en ligne et la transcription est en cours. L’énergie collective déployée autour de ce projet commence à porter ses fruits.

Une méthodologie ouverte pour le territoire

Au delà de la mise en ligne du cahier de Besançon, l’objectif final est aussi de permettre à toutes les communes du Doubs qui le souhaitent de reprendre cette méthodologie, d’utiliser la plateforme pour scanner leurs propres cahiers d’expression, et d’engager à leur tour ce travail patient de transcription, de relecture et de mise en ligne.

État des lieux financier du 97 – Printemps 2025
un peu d’air, pas encore de gras