Chronique d’un moment partagé

Pourquoi ce défi ?

Moi, je sais : c’était l’envie de passer un vrai moment avec elle. De ralentir, de faire avec les mains, de créer quelque chose ensemble.

Elle… je ne suis pas sûre. Pour ceux qui la connaissent, vous lui demanderez. Peut-être pour le fun, peut-être pour l’exploit, peut-être juste pour être ensemble aussi.

Un défi à deux niveaux

D’un côté, c’est un challenge d’enfant :

• Croire qu’on pourra, un jour, aller jusqu’au bout.
• Qu’un Pokémon entier sortira vraiment de ce fil.
• Qu’on ne se perdra pas dans les mailles, qu’on ne lâchera pas.
• Que ça prendra forme.

De l’autre, c’est un défi de parent :

• Comment soutenir sans trop précéder ?
• Comment transmettre sans prendre la place ?
• Comment accompagner une mémoire corporelle qui n’est pas la mienne ?
• Comment ne pas faire violence, même subtilement, avec la meilleure intention du monde ?

Transmettre et être là

La question qui me travaille, c’est celle-ci : Comment transmettre, tout en étant vraiment ensemble ? Pas juste côte à côte. Pas dans une logique de productivité. Mais dans le partage d’un moment, d’un effort, d’un tâtonnement.

Parce qu’en vérité, ce matin, ce n’était pas juste du crochet: c’était du lien.

C’était ce qui passe dans le silence, dans les soupirs, dans les rires étouffés quand la tête du Pokémon ressemble à un radis.

C’était cette qualité de présence qui n’est possible que quand on prend le temps. Et ce temps-là, aucun atelier animé par quelqu’un d’autre ne peut l’inventer à notre place. Aucun autre ne peut intégrer mon affect à moi, le sien à elle, ni cette rencontre très particulière qui est la nôtre.

Prendre le temps de vivre

Alors si vous aussi, parfois, vous avez envie de prendre ce genre de temps — même dix minutes — avec quelqu’un qui compte… Sachez que les ateliers du 97, ces temps ouverts du dernier samedi du mois, servent aussi à ça :

• Créer.
• Tenter.
• Se tromper.
• Rigoler.
• Se soutenir.

Et surtout, vivre ensemble un petit bout de temps.